A propos des Gilets Jaunes

Gilets Jaunes et Antisémitisme

Gilets Jaunes, Antisémitisme et Internet

L’effroi. La peur. Juden est écrit en lettres jaunes sur la boulangerie. Juden en lettres jaunes.

Des croix gammées,

Les arbres plantés en mémoire d’Ilan Halimi arrachés

Alors

Certains ont l’explication

C’est internet.

Ah ouais ?

Et la campagne de presse ordurière contre Dreyfus et les Juifs, c’était internet ?

Et la campagne de presse ordurière conduisant au suicide de Salengro c’était internet ?

Et les articles de presse contre les Juifs sous Pétain c’était internet ?

Et en 68 ce sont les réseaux internet qui ont appelé à s’en prendre au Juif Allemand Cohn Bendit ?

Non.

C’était France Soir et dans un terme un peu plus mesuré l’Humanité.

Désigner les réseaux sociaux comme caisse de résonance de l’antisémitisme tend à accréditer que les gens sont tous des bourreaux, des incultes, des crétins qu’il faut éduquer à coup de drapeaux et de Marseillaise

J’ai une autre explication à proposer

Une esquisse d’explication

C’est l’organisation qui est responsable de la Shoah

L’organisation avec ses listes, ses tampons, ses trains, son administration, sa « rationalité »

Hitler n’est pas venu au pouvoir à cause des réseaux sociaux mais à cause de l’organisation qui s’est mis en place.

Accuser internet de favoriser l’antisémitisme c’est trouver une explication à l’horreur.

Nous devons  chercher, sans cesse, sans cesse l’explication à l’horreur, à la Shoa

La chercher fera naître le dialogue, la lumière peut être

L’explication unique sera bouc émissaire.

Je ne suis pas responsable de la prolifération des déchets éternels nucléaires.

Finkielkraut

Et pour être plus précis l’éviction de Finkielkraut de Nuit Debout et d’un cortège des Gilets Jaunes n’est pas un acte que je défends, puisque à mon sens chacun vient dans le mouvement avec ses options sans en référer à une « majorité »

Mais il me semble que l’attitude d’un philosophe face à des propos agressifs ne doit pas être de traiter l’autre de crétin

Un crétin peut avoir des qualités.

Ce cas n’est pas une généralité

L’expérience que j’ai sur ce sujet est la suivante. Place de la république un participant a pris le micro pour dire qu’il votait Le Pen parce qu’il en avait marre des arabes. Nous lui avons demandé de préciser ce qu’il entendait par « marre » et « arabe » et finalement cette personne nous a dit qu’elle n’avait en fait rien à dire et elle nous a rendu le micro en nous rendant hommage, parce que nous l’avions laissé s’exprimer, et que désormais il ne voterait plus jamais pour l’extrême droite.

Evidemment ce cas n’est peut être pas une généralité.

Peut être et je le dis sans doute avec une certaine naïveté, que les si des gens tiennent des propos racistes devant une assemblée, leur écoute les renverra à leur part d’humanité et qu’ils accepteront de renouer le lien avec eux même sans chercher à justifier leur malheur par un bouc émissaire.

Gilets jaunes et extrême droite

En revanche je constate que les gilets jaunes n’ont jamais organisé en commun une réunion avec un leader de l’extrême droite, et c’est une limite que je partage, c’est une chose de laisser s’exprimer des propos que je désapprouve c’est une autre chose de créer un espace des paroles avec des individus dont je refuse de cautionner les options de leurs comités centraux élus au vote majoritaire.

Une nouvelle internationale

Enfin j’ajouterai en guise de conclusion que le mouvement des gilets jaunes fondé sur le principe d’une manifestation le samedi s’est exporté, dans de nombreux pays, Algérie, Russie, Hong Kong. Les personnes travaillent dans la semaine et manifestent le jour de leur congé, c’est-à-dire qu’à la fin du mois ils ont en quelque sorte une prime, en manifestant ils ne consomment pas et économisent ainsi leurs dépenses de consommateur.

C’est donc la première fois dans l’histoire des luttes sociales, que les manifestants ont plus d’argent à la fin du mois lorsque ils manifestent…..

Désormais les cortèges se dérouleront à la campagne

Et pour revenir aux gilets jaunes, ce qui m’intéresse c’est le fait qu’il n’y ait pas de porte parole,  qu’il y ait des cortèges déclarés, d’autres non déclarés, obligeant les forces de l’ordre à se déplacer de cortèges en cortèges.

Désormais les cortèges se déroulent à la campagne, en effet il est aisé pour un pouvoir en place de nasser un cortège dans un centre ville, mais lancer des appels à manifester en dehors des centres villes, rend pour les forces répressives la situation extrêmement problématique il faut que le sous chef milicien appelle la région de Volgograd qui en référera à la région de Moscou, et ainsi de suite, c’est ainsi  que dans le Limousin, suivant le principe soviéto libéral un euro investi doit rapporter un euro,  les trois gendarmes couvrant le lac de Vassivière sont réduits à glaner les informations sur d’éventuels mouvements

La révolution  n’est  pas en définitive le triomphe du libéralisme avec ses réseaux dit sociaux

Avec internet et les réseaux sociaux il est impossible désormais de reproduire le modèle de l’organisation du passé dans laquelle on adhérait, en payant un timbre tous les mois, et où il y avait des réunions dans lesquelles tu n’étais pas convié si tu étais pressenti comme un opposant potentiel de la direction locale.

Je ne suis pas ici pour donner des noms

En effet maintenant avec internet si tu es viré du groupe, organisation, l’exclu crée sa propre page internet. Je peux donner un exemple sur ce que j’avance. Un militant syndical, peu importe le nom de cette confédération syndicale, je ne suis pas ici pour donner des noms, m’a affirmé dans une réunion à laquelle assistaient des gilets jaunes que nous n’étions plus dans le même logiciel qu’autrefois, parce qu’autrefois lorsqu’il y avait un vote dans l’organisation syndicale, soit on se pliait au vote et on était membre de l’organisation syndicale, soit on s’opposait par ses propos au vote majoritaire et on était exclu de l’organisation syndicale. En fait depuis internet, l’organisation syndicale ne fonctionne plus sur ce schéma d’obéissance au vote majoritaire préservé par les permanents de l’organisation.

« La centrale syndicale dans son bureau elle dit ce qu’elle veut, et nous m’avait dit ce militant syndical, en Province nous faisons ce que nous voulons. Nous avons en effet estimé dans notre section locale qu’il était important de couper l’électricité à des gens riches, à Tours, cette action a été fait en dehors de la direction syndicale nationale et si elle nous avait exclu du syndicat nous aurions créé une page internet avec nos sympathisants et nous aurions continué nos actions.

Les leaders encore existants

Il est donc dans ces conditions extrêmement difficile qu’un leader puisse fédérer ces différents regroupements de communauté d’internautes. Les leaders encore existants veulent conserver par tous les moyens leur pouvoir pyramidal en parfaite contradiction avec les nouvelles technologies, et leurs appels à l’efficacité, à la cohérence du groupe, voir à la discipline se heurtent aux prises de paroles spontanés que leurs « fans » effectuent sur internet.

Les contradictions, les différences d’objectif qui étaient dissimulés jadis par des votes de confiance à la direction, apparaissent maintenant au grand jour, et rendent parfaitement incontrôlable une parole qui se déplace en temps réel sur les réseaux sociaux.

Et en ce qui me concerne je ne vois pas pourquoi il faudrait marcher derrière un chef. Le monde s’est affranchi du Sacrifice. Puis des Commandements. Maintenant il devient espace de parole.

La saloperie de jeunes

Ces participants de ces réunions unitaires ne veulent plus être captifs  de la seule voix du leader et cela explique que les leaders courent désormais après leurs « images » diffusées sans leur contrôle sur internet, générant ainsi au nom de l’humanisme, siècle de la lumière la panique des forces dominantes des facultés, de la sphère culturelle qui voient ainsi leur influence diminuée, malgré leurs appels répétés et catastrophiques  en direction d’une jeunesse idiote soumise aux écrans, le pathétique de leurs constats alarmistes sur les « jeunes » se double d’une critique acerbe des médias dominants, alors que ces mêmes ex dépositaires de l’avant-garde culturelle universitaire ignorent du haut de leur chaire universitaire que ces mêmes jeunes ont depuis longtemps cessé de regarder les journaux télévisés…

La table

Il est également clair que le dispositif avec une table un drapeau et son leader devant une assemblée ne fonctionne plus, précisément parce qu’il y a une infinité de canaux de diffusion, et que chacun commente, déforme, ou reproduit les propos des leaders des tribunes, qui ne peuvent plus contrôler ni diffuser comme ils le faisaient avant internet les communiqués de presse qu’ils envoyaient aux rédactions avant l’achèvement de la réunion unitaire.

Cela explique pourquoi il n’y a pas de leader chez les Gilets Jaunes

Nous sommes encore une fois dans un nouveau système. Et c’est un paradoxe. Facebook, Twitter et la plupart des réseaux sociaux ont été créés pour faire de l’argent, ce n’est pas bien sûr cet aspect que je défends.  Les créateurs de ces réseaux sociaux étaient à l’origine des poètes, ils ont créé un premier réseau social  entre ami  dans un fac, et l’armée a ensuite récupéré ces réseaux sociaux qui se sont transformés en argent, mais dans la logique de faire de l’argent sur le nombre de clics, les réseaux sont devenus incontrôlables, car pour faire de clicks leur algorithme même s’ils ont des mots clefs pour bloquer ne peuvent pas  empêcher la multiplication des appels à manifester en désordre générateurs de clics, je pourrais dire en quelque sorte comme disait Lénine que le capitalisme pour son profit serait prêt à vendre la corde qui va le pendre.

En ce sens  (3)

En ce sens j’ai participé et je participe encore à certains mouvements que se qualifient de gilets jaunes et j’essaye à partir de mon propre ressenti de distinguer les contours d’une révolution qui depuis le printemps arabe se propage dans l’ancien empire soviétique, en Europe, en Afrique. Je partage ce ressenti   dans des films de fiction que je réalise, dans des écrits que je publie sur mon blog, ou encore dans des compositions musicales.

En quelque sorte et en ce sens

En quelque sorte

Je ne me considère pas  comme un observateur du mouvement des Gilets Jaunes.

Se placer dans une position d’observateur, c’est à mon sens  se retirer du groupe, et  c’est penser en quelque sorte plus ou moins consciemment qu’il est possible sous le couvert d’un commentaire objectif de tirer des leçons, et donc de programmer les actions d’un groupe, bref c’est en quelque sorte s’octroyer le rôle de celui qui sait par son savoir, par sa soumission flagornerie universitaire, sociologique journalistique les aspirations « réelles » et « sous politisées » des « jeunes » qui comme ils le disent tous ont leur nez dans leurs écrans…

En ce sens  (3)

En ce sens j’ai participé et je participe encore à certains mouvements que se qualifient de gilets jaunes et j’essaye à partir de mon propre ressenti de distinguer les contours d’une révolution qui depuis le printemps arabe se propage dans l’ancien empire soviétique, en Europe, en Afrique. Je partage ce ressenti   dans des films de fiction que je réalise, dans des écrits que je publie sur mon blog, ou encore dans des compositions musicales.

Je ne suis pas ici pour donner des noms

En effet maintenant avec internet si tu es viré du groupe, organisation, l’exclu crée sa propre page internet. Je peux donner un exemple sur ce que j’avance. Un militant syndical, peu importe le nom de cette confédération syndicale, je ne suis pas ici pour donner des noms, m’a affirmé dans une réunion à laquelle assistaient des gilets jaunes que nous n’étions plus dans le même logiciel qu’autrefois, parce qu’autrefois lorsque il y avait un vote dans l’organisation syndicale, soit on se pliait au vote et on était membre de l’organisation syndicale, soit on s’opposait par ses propos au vote majoritaire et on était exclu de l’organisation syndicale. En fait depuis internet, l’organisation syndicale ne fonctionne plus sur ce schéma d’obéissance au vote majoritaire préservé par les permanents de l’organisation.

« La centrale syndicale dans son bureau elle dit ce qu’elle veut, et nous m’avait dit ce militant syndical, en Province nous faisons ce que nous voulons. Nous avons en effet estimé dans notre section locale qu’il était important de couper l’électricité à des gens riches, à Tours, cette action a été fait en dehors de la direction syndicale nationale et si elle nous avait exclu du syndicat nous aurions créé une page internet avec nos sympathisants et nous aurions continué nos actions.

La révolution  n’est  pas en définitive le triomphe du libéralisme avec ses réseaux dit sociaux

Avec internet et les réseaux sociaux il est impossible désormais de reproduire le modèle de l’organisation du passé dans laquelle on adhérait, en payant un timbre tous les mois, et où il y avait des réunions dans lesquelles tu n’étais pas convié si tu étais pressenti comme un opposant potentiel de la direction locale.

En ce sens

Je ne pense pas que ce soit juste de dire qu’on fait partie des Gilets Jaunes parce que c’est un mouvement où il n’a pas de carte d’adhésion, donc en ce sens là, je ne sais pas si cela a grand sens de dire qu’on fait partie d’un mouvement des Gilets  Jaunes. Chacun peut enfiler un gilet jaune et dire qu’on fait parti des gilets jaunes.

En ce sens (suite)

Je n’ai pas enfilé de gilet jaune parce que justement je ne trouve pas cela très intéressant que les gens disent qu’ils sont ou qu’ils ne sont pas gilet jaune, ou quoi qu’ils se définissent par rapport à un genre, d’ailleurs,  je ne vois pas trop l’intérêt de m’associer à un groupe identifiable où il y aurait d’un côté les gilets et d’un autre côté les non gilets jaunes , je pense que c’est plus compliqué que cela et que si on essaye de faire un groupe identifiable qui serait « les gilets jaunes » ,on rentrera dans un système fondé sur une organisation, et pourquoi pas, mais dans ce cas là il y aura un porte parole ou un délégué qui dira « toi tu fais parti des gilets jaunes » « toi tu fais parti de l’organisation » toi tu ne fais plus partie de l’organisation, » ou encore « tu feras partie de l’organisation si tu renonces à certains points » et je pense que ce système d’organisation fondé en définitive sur le plus petit dénominateur commun, est dépassé parce que  nous vivons une nouvelle révolution.

Publié par merejkowsky

L'artiste n'est pas Dieu. Il est réceptacle. Mes films, mes récits, mes bandes sons, sont commentaires Et espaces de confrontation. En ce sens mes films écrits bandes sons sont libres de diffusion à l'exception des membres des conseils d'administration des sociétés dites d'auteur

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